Des machines intelligentes ?

9 mars 2016. Lee Sedol, joueur professionnel de Go, s’apprête à affronter son adversaire. Trois jours plus tard, le Coréen considéré comme le meilleur joueur de Go au monde essuie sa troisième défaite sur cinq manches. Qui est ce redoutable concurrent ? Il s’appelle Alpha Go. Un programme d’intelligence artificielle conçu par DeepMind (Google).

Si Lee Sedol est déçu de l’issu du match, Alpha Go en revanche reste indifférent. Le programme ignore qu’il jouait à un jeu, il se contente de… calculer. Pour le moment, ces systèmes se révèlent aussi bons, voir meilleur que les humains dans des domaines pointus, mais les résultats ne sont pas aussi prometteurs quand il s’agit de mobiliser plusieurs compétences. Ainsi le programme d’intelligence artificielle (IA) que met au point Facebook pour la reconnaissance de visages ne pourrait pas conduire les voitures autonomes que développe Google.

Les concepteurs d’IA s’inspirent du cerveau humain et de sa logique lorsqu’il doit prendre des décisions. Et comme pour l’Homme, la machine n’a pas le choix d’apprendre. Pour reconnaître un chien sur une photo par exemple,  le programmeur lui fournit des milliers d’images de chien, libellé « chien », à traiter.

Le programme Alpha Go, lui, a appris à jouer au jeu de Go par la méthode du Deep Learning. Cet apprentissage automatique est inspiré des réseaux de neurones de notre cerveau, où les neurones sont en réalité des milliers d’unités qui fonctionnent en parallèle. Pour reconnaître le contenu d’une image par exemple, le premier réseau la décortique en petites caractéristiques simples qui sont ensuite analysées plus finement par le deuxième réseau et ainsi de suite. Ainsi un chien ne sera plus que des traits, des formes et des pixels. Une histoire de calculs en somme.

Une IA conduit une voiture, une IA traduit en temps réel des conversations, une IA victorieuse au jeu de Go. Quand va-t-on s’arrêter ? Jusqu’où peut-on aller ? Les plus optimistes voient un futur où l’Homme et les machines évolueront main dans la main. L’IA sera la solution au réchauffement climatique, la faim dans le monde, le cancer et nous aidera à prendre de meilleures décisions. Pour certains, le tableau s’annonce plus noir. L’IA dominera le monde et anéantira l’espèce humaine en voulant accomplir les tâches que l’homme lui aura confiées.

Comme l’a démontrée l’expérience de Microsoft de ce mois-ci, il y a du chemin à parcourir avant qu’une IA soit capable de parler, de penser et d’être consciente. Tay, une jeune adolescente IA créée pour discuter avec des jeunes sur Twitter a multiplié les dérapages en se faisant manipuler par les internautes. On vous laisse découvrir par vous-même…

Sur le même sujet :

Comment les maths ont stoppé la guerre

 

Laisser un commentaire

Votre adresse courriel ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

2024 - BUZZons, particules de savoir