Marie Curie : du hangar au Nobel !

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Dans un sombre laboratoire parisien ressemblant plus à un hangar qu’à un centre de recherche, une étrange lumière provenant d’un sel d’uranium laisse une trace sur une plaque photographique… Maria Sklodowska, mieux connue sous le nom de Marie Curie (1867-1934), et son époux Pierre Curie travaillent jour et nuit pour comprendre le phénomène. C’est qu’il faut être déterminé pour filtrer des tonnes de minerais dans un endroit où l’on se gèle les orteils en plein hiver !

À force de persévérance, les deux scientifiques découvrent d’autres substances qui émettent les mêmes rayons mystérieux : le polonium et le radium. Marie Curie inventera alors le mot « radioactif » pour décrire ces éléments qui produisent une lumière extrêmement énergétique en se désintégrant.

En 1903, les efforts de Marie et Pierre sont récompensés : on leur remet le prix Nobel de physique conjointement avec Henri Becquerel, le découvreur original de la radioactivité. Les travaux du couple sont suffisamment importants pour que Pierre soit admis à l’Académie des sciences… mais pas Marie ! Les scientifiques de l’époque étaient très sexistes ! Comble de malheur, Pierre Curie décède accidentellement en 1906. Tant pis, Marie Curie poursuit leurs expériences et, en 1911, elle reçoit seule le prix Nobel de chimie pour ses travaux sur les propriétés du radium. Elle devient alors la première personne de quatre à obtenir deux prix Nobel !

Pense -y : grâce à l’acharnement de Marie Curie à comprendre les rayonnements radioactifs, on peut aujourd’hui traiter plusieurs cancers, connaître l’âge de roches très anciennes et étudier notre code génétique ! Évidemment, la radioactivité comporte des risques. À hautes doses, les rayons radioactifs sont nocifs pour la santé. D’ailleurs, Marie Curie décède en 1934 d’un cancer probablement causé par une trop grande exposition à la radioactivité. Il y a toujours deux côtés à une médaille… Même une médaille de Nobel !

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