Quand le Soleil se fâche

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Notre Soleil n’a pas une vie très stable. À certains moments, il dort, ou du moins, il somnole, tandis qu’à d’autres, il affiche une activité intense. À force de l’observer depuis trois siècles, les astrophysiciens ont compris que cette alternance dodo-boulot suit des cycles à peu près réguliers : en moyenne, le Soleil prend 11,1 ans pour passer d’un minimum d’activité à un maximum puis revenir à un minimum. Mais il est loin d’être réglé comme une horloge : certains cycles ont duré tout juste huit ans, alors que d’autres se sont étirés jusqu’à 14 ans.

Le premier cycle a été formellement observé en 1756 et on a commencé à numéroter les cycles à partir de celui-ci. En 2014, nous sommes au maximum d’activité du cycle 24, même s’il s’agit d’un cycle parmi les plus calmes jamais observés.

Lorsque le Soleil atteint un maximum d’activité, il expulse des filaments de plasma dans l’espace, à 100 000 km/h. Ces geysers retombent parfois vers la surface en formant des arches gigantesques, Mais dans certains cas, ils sont carrément éjectés dans l’espace. Une telle explosion est appelée tempête solaire. Le flot des particules constitué de matière ionisée voyage alors très vite dans le vide du système solaire et peut atteindre la Terre en deux à cinq jours. Mais cette pluie ne nous frappe pas directement, car le champ magnétique de notre planète agit sur elle et l’attire vers les pôles. Arrivées aux pôles, les particules se repoussent entre elles et créent de gigantesques courants électriques dans l’atmosphère. La présence de ces courants agrémente parfois le ciel de magnifiques taches colorées. Ce sont les aurores polaires, le plus grand spectacle gratuit sur Terre.

Pendant les grosses tempêtes solaires, le flot de particules est parfois si intense que le champ magnétique terrestre est insuffisant pour tout dévier. La matière solaire atteint alors notre sol et génère de drôles de phénomènes électriques qui peuvent perturber les satellites, les communications radio, les systèmes électriques. Une telle tempête solaire avait bousillé les installations d’Hydro-Québec le 13 mars 1989 (l’apogée du cycle 22), causant une panne généralisée dans toute la province durant 9 heures.

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