Sans les mains !

image: chesky_w@depositphotos

Accident sur la route. Un conducteur a manqué le panneau « Arrêt » et a foncé dans un autre véhicule. Heureusement, l’accrochage a causé plus de peur que de mal. Mais il aurait pu être évité, comme beaucoup d’autres, si les véhicules s’étaient pilotés eux-mêmes. Mais c’est pour bientôt !

Neuf collisions sur dix sont causées par des erreurs humaines. Les voitures autonomes, c’est-à-dire pilotées par un ordinateur de bord, ne risqueront pas d’être distraites ou de « manquer un arrêt » et seront probablement la solution pour rendre nos routes plus sûres. Elles permettront également d’optimiser notre temps en nous laissant travailler ou se reposer pendant le trajet.

Aujourd’hui, certaines voitures peuvent se diriger ou se garer toutes seules, adapter leur vitesse en fonction des limitations ou assister le conducteur. Mais il n’est pas encore question de déléguer complètement la conduite à la machine, la loi l’interdit. Le chauffeur doit être présent et doit pouvoir contrôler ou désactiver le système automatisé.

Les voitures autonomes sont équipées de technologies de pointe. Des caméras, dont certaines sont infrarouges, récoltent les informations : présence de piétons, véhicules motorisés, vélos, feux rouges ou lignes blanches au sol. D’autres capteurs évaluent les distances et les vitesses de déplacement des objets environnants grâce à des ondes lumineuses ou par écholocalisation. Ce système, utilisé par les chauves-souris, envoie des ondes sonores qui se réfléchissent sur les potentiels obstacles pour les détecter. Toutes ces informations sont ensuite analysées par une intelligence artificielle dont le temps de réaction est bien plus court que ce que permet notre cerveau. Enfin, les voitures sont également capables de communiquer entre elles pour signaler un danger imminent, comme une route glissante. Par exemple, le « Model X », commercialisé par Tesla, comporte huit caméras panoramiques offrant une visibilité à 360° avec une portée de 250 mètres. Les compagnies sont nombreuses à se partager ce marché : Google, Tesla, Apple, Uber, BMW, PSA pour n’en citer que quelques-unes.

Plusieurs pays comme la France, l’Allemagne, le Royaume-Uni, l’Estonie et certains états des États-Unis (Californie, Floride, Nevada…) permettent aux compagnies de tester leurs véhicules sur les routes, avec un conducteur à bord. Au Canada, seul l’Ontario a franchi le pas et a autorisé les premiers tests en 2016. Au Québec, les autorités sont encore frileuses. Sera-t-il possible un jour de lâcher complètement le volant ? Probablement.

Mais il faudra d’abord régler des détails techniques et juridiques. En 2016, une voiture Tesla semi-autonome a été impliquée dans un accident mortel avec un camion. Le système d’autopilotage a été innocenté, mais lorsque cela arrivera, qui sera responsable ? Le conducteur ? Le fabricant des capteurs ? Le constructeur des logiciels ? De plus, les consommateurs ne sont pas encore tous prêts à mettre leur vie entre les mains d’un ordinateur. Toi, oserais-tu ?
 

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