Une révolution scientifique : l’ADN

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En 2003, le génome humain fut entièrement décrypté. Cette avancée scientifique spectaculaire n’aurait jamais été possible sans la découverte de la molécule biologique probablement aujourd’hui la plus célèbre sur Terre : l’Acide désoxyribonucléique ou ADN.

1953 est une date qui marquera à tout jamais l’histoire de la biologie. Le 25 avril, plus précisément, l’Américain James D. Watson et le Britannique Francis H. C. Crick, âgés de 24 et 36 ans, publient dans la célèbre revue Nature leurs travaux sur la molécule d’ADN. Dans leur article de seulement deux pages, ils élucident sa structure en double hélice et expliquent comment celle-ci contient de l’information génétique et peut la transmettre. Pour en arriver à ces conclusions, les deux scientifiques ont bénéficié de plusieurs années de recherche sur le sujet, commencées bien avant qu’ils ne sachent lire et écrire.

La première identification de l’ADN connue à ce jour revient à Johannes Friedrich Miescher. C’est en 1869 que ce scientifique suisse isole à partir de pus de plaies infectées une substance du noyau de cellules qu’il nomme alors nucléine. Vingt ans plus tard, le biologiste allemand Richard Altman montre que cette substance est composée d’acide phosphorique et la renomme « acide nucléique ».
Grâce à la contribution de nombreux chercheurs, la composition et le rôle de l’ADN ne sont plus un mystère dès le début des années 50. Les scientifiques savent alors que cette molécule est le support de l’information génétique et qu’elle est composée de quatre types de molécules plus petites, les nucléotides. Cependant, ils ignorent encore tout de la structure de l’ADN. C’est à ce moment-là que Watson et Crick entrent en scène.

Sans la contribution de deux chercheurs britanniques restés longtemps dans l’ombre, Maurice Wilkins et Rosalind Franklin, le modèle structural en double hélice de l’ADN n’aurait jamais vu le jour. La méthode permettant de connaitre l’organisation de la matière (la diffraction à rayon X) développée par le physicien et les images radiographies d’ADN cristallisé produites par la biologiste servirent de base aux travaux de Watson et Crick.

En 1962, les trois chercheurs, Watson, Crick et Wilkins reçoivent le prix Nobel pour leur découverte. Malheureusement, Rosalind Franklin décédée 4 ans plus tôt ne bénéficiera pas de cette reconnaissance.

Qui aurait pu prévoir que 52 ans plus tard, James Watson revendrait sa médaille de Prix Nobel aux enchères pour la somme de 4,75 millions de dollars ! Depuis 2007, James Watson fait parler de lui dans les médias. Après avoir prononcé de nombreux propos racistes et sexistes notamment dans le journal britannique Sunday Times, le célèbre généticien s’est fait suspendre de ses fonctions de l’institut de recherche dans lequel il travaillait. A la retraite depuis 7 ans, le scientifique avait besoin de cet argent. Certains pensent que celui-ci cherchait avec cette vente une réhabilitation.

Retournement de situation : le riche acquisiteur de cette médaille d’or 23 carats a décidé quelques jours plus tard de remettre la médaille à son propriétaire. C’est une première dans l’histoire, que le prix Nobel est vendu du vivant du Lauréat.

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