Des bébés conçus en laboratoire

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En théorie, faire un enfant n’est pas très compliqué. Un spermatozoïde rencontre un ovule. Les deux gamètes fusionnent et forment une première cellule à partir de laquelle se développera un embryon. Cependant, dans certains cas, tout ne se passe pas aussi simplement. Environ 10 % des couples qui essaient de concevoir un enfant n’y parviennent pas. On dit de ces couples qu’ils sont stériles.

La stérilité peut affecter autant l’homme que la femme. Et les causes possibles sont multiples. La femme peut avoir une ovulation déficiente ou absente, des trompes de Fallope obstruées, une malformation de l’utérus, une glaire cervicale (sécrétion au niveau du col de l’utérus qui facilite le passage des spermatozoïdes) de mauvaise qualité, etc.  Chez l’homme, la stérilité peut être due à la mauvaise qualité, au faible nombre ou à l’absence de spermatozoïdes, à une anomalie testiculaire, etc.

Mais tout n’est pas perdu pour les couples touchés par ce genre de situation. Aujourd’hui, il existe des méthodes médicales pour leur donner un coup de pouce. On peut d’abord favoriser la rencontre des spermatozoïdes avec l’ovule grâce à l’insémination artificielle. On dépose les gamètes mâles directement dans l’utérus de la femme ; la distance qu’ils doivent parcourir est alors moins grande et les chances de fécondation augmentent.

La fécondation in vitro est une technique un peu plus complexe. Il s’agit de reproduire en laboratoire ce qui se passe dans les trompes de Fallope lors de la rencontre des cellules sexuelles. Avec une toute petite aiguille, on va chercher quelques ovules dans les ovaires de la femme. On les place ensuite en présence de plusieurs spermatozoïdes dans une boîte de culture. Les spermatozoïdes et les ovules fusionnent et forment des embryons. Un ou deux embryons sont alors implantés dans l’utérus de la femme. Si tout va bien, l’un des embryons s’accroche à la paroi de l’utérus et amorce son développement. Depuis 2010 au Québec, on limite le nombre d’embryons qu’on implante dans l’utérus de la femme pour réduire les grossesses multiples. De telles grossesses engendrent plusieurs bébés prématurés qui ont plus de risques d’avoir des complications de santé.

Le premier bébé-éprouvette, Louise Brown, a vu le jour en Angleterre en 1978. Au Québec, c’est le 10 août 1985 que naît le premier bébé issu de la fécondation in vitro. Avec les années, ce procédé n’a cessé de se développer et est devenu relativement courant. Le gouvernement du Québec a même créé en août 2010 le Programme québécois de procréation assistée qui vise à payer les frais liés aux traitements de procréation assistée pour les couples et les femmes qui y font appel.

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