Contrôleur de produits pharmaceutiques

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Une blessure, un rhume ou une brûlure : tu as besoin de produits pharmaceutiques pour te remettre sur pied. Avant que tu utilises le médicament, un contrôleur de produits pharmaceutiques a réalisé de nombreuses vérifications.

Il effectue des analyses physico-chimiques et microbiologiques minutieuses, autant sur les matières premières que sur les produits finis et s’assure ainsi que les médicaments sont conformes aux normes et aux règlements de l’industrie pharmaceutique et qu’ils sont sans dangers. Il pourra par la suite rédiger un rapport sur chaque produit contrôlé et recommander sa production.

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Vanessa Girard, contrôleuse de produits pharmaceutiques

Vanessa Girard travaille comme contrôleuse de produits pharmaceutiques depuis quatre ans et demi chez Medicago, une société biopharmaceutique de Québec. Tout au long de la production d’un nouveau médicament, son travail est de s’assurer de la qualité des produits pour la sécurité du consommateur.

Qu’est-ce qui t’a attiré vers l’industrie pharmaceutique ?
J’ai toujours été attirée par les sciences. J’ai commencé des études en sciences de la nature, mais c’était trop général pour moi. J’ai donc décidé d’aller vers quelque chose de plus concret. Le côté laboratoire m’attirait, j’ai donc choisi un DEC en technique de laboratoire.

Quel aspect préfères-tu dans ton métier ?
Il n’y a pas deux journées pareilles, ce n’est pas routinier ! C’est plaisant, il y a toujours un nouveau défi à relever.

Quelles qualités sont nécessaires pour pratiquer cette profession ?
Il faut être discipliné, très rigoureux, minutieux, c’est indispensable !

Es-tu spécialisée dans un type de produits pharmaceutiques ?
Au cours d’une carrière, je peux être amenée à travailler sur différents produits : crèmes, gouttes ophtalmiques, produits injectables stériles, vaccins, médicaments… Cela dépend du produit que le service de Recherche et Développement de la compagnie pharmaceutique est en train de développer.

Quels types d’analyses effectues-tu sur les produits ?
En ce moment je réalise des analyses biochimiques. Je suis amenée à doser des protéines, des lipides, des endotoxines. Auparavant, j’ai travaillé en microbiologie. Cela consiste à s’assurer que la quantité de microorganismes dangereux pour l’humain n’est pas trop élevée dans l’environnement et au sein des produits.

Combien de temps faut-il pour commercialiser un produit ?
De la conception du médicament à la commercialisation du produit : de 10 à 15 ans !

Quelles en sont les étapes ?
Le département de Recherche et Développement produisent des lots de chaque nouveau produit qui vont d’abord être testés à l’interne. Après, des études sur la stabilité du médicament permettront de définir entre autres une date de péremption. Par la suite, des études cliniques sur des animaux, puis sur des patients volontaires sont réalisées en général par des firmes externes.

À quel moment interviens-tu ?
À chaque étape. Je dois tester la qualité des produits. Même après la commercialisation : chaque fois qu’un produit est vendu à un commercial, un échantillon est testé.

Quels ont été les principaux défis que tu as dû relever ?
Ce qui est difficile au début, c’est de se faire une place dans le milieu pharmaceutique. Ce n’est pas un milieu très ouvert. Le personnel doit avoir le sens du travail bien fait, autrement cela peut-être dangereux pour l’humain. Il y a aussi beaucoup de paperasse. Il faut pouvoir suivre la trace d’un échantillon depuis sa création jusqu’à sa destruction en sachant toutes les analyses qui ont été réalisées.

Est-ce que travailler dans le secteur pharmaceutique t’est utile dans ta vie quotidienne ?
J’ai énormément appris sur les médicaments. Ça a enrichi ma culture personnelle, mais ne me sert pas forcément dans la vie de tous les jours.

Les médias parlent souvent de surconsommation de médicaments; qu’en penses-tu ?
Je ne pense pas que l’on en consomme trop. Les médicaments sont là pour nous soigner. Les produits pharmaceutiques sont très contrôlés par les agences gouvernementales, des années et des années d’études sont nécessaires pour prouver leur efficacité et leur inocuité. En travaillant dans ce milieu, je vois comment les produits sont faits, j’ai entièrement confiance.

Une journée dans la vie de Vanessa

Les horaires de travail de Vanessa varient en fonction des analyses qui l’attendent dans la journée. Généralement, la technicienne arrive à son bureau dans le secteur du contrôle qualité aux environs de 8 heures. Elle consulte ses courriels avant de filer au laboratoire pour préparer ses analyses de la journée. Elle enfile un sarrau et des lunettes de sécurité. Si elle doit manipuler des produits chimiques, elle complète son équipement avec des gants de protection.

Au préalable, la coordonnatrice du service a reçu toutes les demandes d’analyses de l’entreprise pharmaceutique et a organisé la journée de Vanessa et des autres contrôleurs en fonction des délais à respecter.

Vanessa s’installe à sa paillasse : c’est un travail surtout individuel. Elle commence par calibrer sa balance et son pH-mètre. La technicienne va ainsi pouvoir quantifier les protéines, les lipides, les endotoxines et d’autres composés présents dans les échantillons.

Une fois les résultats obtenus, elle va les comptabiliser dans une banque de données et rédiger un rapport de chaque analyse effectuée. D’autres professionnels vont alors vérifier et donner leur approbation. Les résultats sont ensuite transmis au département d’assurance qualité qui va s’occuper de monter le dossier à envoyer aux agences gouvernementales. Vers 16 heures 30, Vanessa quitte le travail, impatiente de découvrir ce que lui réserve la journée du lendemain.

Sur les bancs d’école…
Vanessa a réalisé une technique de laboratoire, spécialité biotechnologie, au Collège Ahuntsic à Montréal. Elle travaille maintenant à Québec, chez Medicago.

Au Cégep :
– DEC en technologie de la production pharmaceutique.
Cette formation est offerte au Cégep Gérald-Godin à Montréal et au John Abbott College à Sainte-Anne-de-Bellevue.
-DEC en biotechnologie (techniques de laboratoire).
Ce DEC est proposé au Collège Shawinigan, au Cégep de Sherbrooke, au Collège Ahuntsic à Montréal, au Cégep de l’Outaouais, au Cégep de Lévis-Lauzon et au Cégep de Saint-Hyacinthe.
– DEC techniques d’inventaire et de recherche en biologie ou Techniques de bioécologie.
Quatre cégeps proposent cette formation : le Cégep de La Pocatière, le Cégep de Sainte-Foy, le Cégep de Sherbrooke et le Cégep de Saint-Laurent.
– DEC Chimie analytique (techniques de laboratoire).
Ce programme est proposé au Collège Shawinigan, au Collège Ahuntsic à Montréal, au Cégep de Lévis-Lauzon et au Collège de Valleyfield.

Et après…
Le contrôleur de produits pharmaceutiques peut travailler dans des centres de recherche clinique, des industries biomédicales, des industries de biotechnologies, des industries pharmaceutiques, des industries de produits chimiques, et des laboratoires d’essai et d’analyse.

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