Programmeur de jeux vidéo

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Une voiture de course roule sur une flaque d’eau, un ballon tombe d’une table, un soldat transporte un collègue blessé… Dans le domaine des jeux vidéos, toutes ces situations nécessitent un programmeur spécialisé en physique.

C’est lui qui rend le jeu réel, qui donne le poids aux objets, qui décide à quelle vitesse tombe une pomme d’un arbre. Un métier où l’on a parfois l’impression de jouer à Dieu !

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Julien Desaulniers, programmeur de jeux vidéo

Depuis près de dix ans, Julien Desaulniers travaille chez Ubisoft à Montréal en tant que programmeur de jeux vidéo. Après avoir complété un baccalauréat en génie informatique à l’École Polytechnique, ce passionné des mathématiques a choisi de poursuivre à la maîtrise en intelligence artificielle à l’Université de Montréal.

Quand tu étais au secondaire, que voulais-tu faire comme métier ?
Je rêvais de devenir astronaute ou vedette rock ! J’avais des idées de grandeur. Chose certaine, j’avais un intérêt poussé pour les mathématiques et la logique. Et quand j’ai dû m’inscrire au cégep, j’ai choisi les sciences pures. En fait, je voulais repousser le moment du choix et me garder beaucoup de portes ouvertes pour la suite.

Comment en es-tu arrivé à choisir la profession de programmeur de jeux vidéo ?
Après mes études collégiales, j’hésitais entre le baccalauréat en génie informatique et celui en génie mécanique. J’avais envie d’apprendre à construire des choses dont la société bénéficierait. J’ai finalement choisi le génie informatique qui m’apparaissait plus concret.

Passais-tu beaucoup d’heures devant ta console de jeux vidéo quand tu étais plus jeune ?
J’étais un joueur modéré, mais la passion du jeu vidéo m’a rattrapé !

Qu’aimes-tu le plus de ton travail ?
J’aime le sentiment du pouvoir collectif. J’aime faire partie d’une équipe qui construit quelque chose qui va émerveiller les gens. On propose un monde dans lequel les fans vont s’amuser et se divertir.

Quelles qualités sont essentielles pour devenir programmeur de jeux vidéo ?
Il faut avoir un goût pour les mathématiques, c’est certain. Être programmeur demande aussi d’être rigoureux et très perfectionniste. L’important se joue dans les détails. Il ne faut pas en négliger un seul. Il faut aussi être prêt à tester, re-tester et encore tester les programmes pour s’assurer de leur bon fonctionnement. Il est nécessaire de penser à tous les scénarios possibles pour éviter les mauvaises surprises.

Aurais-tu un conseil à donner à quelqu’un qui s’intéresse à la profession de programmeur de jeux vidéo ?
Avant de vous lancer dans une formation pour devenir programmeur, allez sur le Web pour vous amuser à construire des programmes, pour apprendre des concepts. Il existe des moteurs de jeux vidéo à télécharger. Ça vous donnera un aperçu du travail de programmeur. Je lance aussi un appel à toutes les jeunes filles intéressées par la programmation, les mathématiques et les jeux vidéo. La proportion de filles programmeuses est très basse sur le marché. Sachez que plus une équipe est variée, plus elle est forte. Les filles sont plus que bienvenues dans la profession ! Osez cogner aux portes des entreprises !

Une journée dans la vie de Julien

Il est difficile pour Julien de raconter une journée type. « C’est d’ailleurs ce qui rend mon travail très intéressant ! Il n’y a pas une journée pareille. »

En plus de travailler de concert avec les membres de son équipe dans les bureaux de Montréal, il doit aussi collaborer avec des gens de plusieurs pays. Ce qui fait en sorte que pendant qu’il dort, ici au Québec, d’autres travaillent sur le même projet que lui de l’autre côté de l’océan. « Quand j’arrive le matin, je découvre les modifications que les collaborateurs ont faites pendant la nuit. »

Julien doit parfois éteindre quelques feux si les concepteurs rencontrent des problèmes majeurs. « Tout est dans la coopération. » Le programmeur est aussi en charge de continuer le développement des nouvelles fonctionnalités d’un jeu. « Nouvelles armes, nouveaux ennemis, tout ça me passe entre les mains. »

L’équipe de Julien est pluridisciplinaire. Chacun sa spécialité. Mais pour que tout fonctionne, la communication dans l’équipe doit être optimale. « Il y a beaucoup de communication à faire avec beaucoup de monde ! Tous ces échanges sont nécessaires pour mener à bien un projet. » D’autant plus que plusieurs productions sont en cours en même temps. D’où l’importance de mettre en commun et de partager l’information cruciale avec tous les gens impliqués dans chacun des projets. Un bon sens de l’organisation est gage de succès.

À la fin d’une journée de travail, Julien peut rayer quelques items de sa liste de tâches. Cependant, un jeu ne se construit pas en une journée ou en une semaine. « Tout dépend de la plateforme pour laquelle le jeu est développé. Un jeu disponible sur une application mobile peut demander de 3 à 6 mois de travail. Mais un jeu majeur comme Assassin’ s Creed disponible entre autres sur Xbox et PlayStation demande près de 5 années de travail ! C’est un travail de longue haleine, mais ô combien satisfaisant. »

Sur les bancs d’école…

Plusieurs possibilités s’offrent à vous. Comme Julien, vous pouvez faire un DEC préuniversitaire en Sciences de la nature, puis poursuivre au baccalauréat en génie informatique. Vous pourriez aussi choisir le baccalauréat en informatique ou celui en génie logiciel.

Mais il existe plusieurs techniques dans le domaine :

Le programme Techniques de l’informatique – Programmation de jeux vidéo (DEC ou DEC+BAC) offert au Cégep de Ste-Foy.

Le programme Techniques d’intégration multimédia offert au Cégep de Matane, Cégep de Jonquière, Cégep de Ste-Foy, Collège de Maisonneuve, Cégep de l’Outaouais, Cégep de St-Jérôme et Cégep Édouard-Montpetit.

Le programme Techniques de l’informatique (DEC-BAC)/Conception de jeux vidéo (BAC avec majeure) offert au Cégep de Chicoutimi, Cégep de Jonquière, Collège d’Alma, Université du Québec à Chicoutimi et Cégep de Sept-Îles.

Il existe aussi quelques formations universitaires :

Le programme de Conception de jeux vidéo (Bac avec majeure)/Création 3D/Computer games offert à l’Université du Québec à Chicoutimi, à l’Université Concordia et à l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue.

Et après ?
Julien a choisi le domaine des jeux vidéo. Mais les programmeurs sont de plus en plus recherchés dans une multitude de domaines, que ce soit pour créer des programmes scientifiques ou faire des modèles environnementaux.

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