Volcanologue

Fumerolles sulfureuses, laves incandescentes, éruptions explosives, roches en fusion… Être volcanologue, c’est hot !

Comme leur nom l’indique, les volcanologues sont des spécialistes des volcans. En examinant ces colosses impatients, ils tentent de percer leurs secrets et de comprendre les phénomènes qui se déroulent à l’intérieur de la Terre.

La volcanologie permettra peut-être un jour de mieux prévoir les éruptions pour informer plus efficacement les populations qui vivent près des volcans.

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Hélène Gaonac’ h, volcanologue

Hélène Gaonac’ h est volcanologue à l’Université du Québec à Montréal (UQAM). Passionnée de vulgarisation scientifique, elle est l’auteure des aventures de Vicki Volka. C’est sa grande expérience sur plusieurs volcans du globe qui inspire ses écrits.

Hélène a travaillé au laboratoire GEOTOP (Centre de recherche en géochimie et en géodynamique) de l’UQAM. Son travail se partageait entre son laboratoire de Montréal et ses nombreux voyages pour observer les volcans du monde.

Quels sont les volcans que tu as étudiés ?
J’ai eu la chance d’aller sur plusieurs volcans. En Italie, j’ai vu le Stromboli et l’Etna en pleine période d’effusion de lave. Aux États-Unis, je suis allée au mont Saint-Helens. Au Nicaragua, j’ai étudié les émissions de chaleur du mont Masaya pendant une période de dégazage et à Hawaii, j’ai survolé en hélicoptère un lac de lave que j’ai filmé avec une caméra infrarouge thermique. Lors d’un voyage en Islande, j’ai été époustouflée par les paysages volcaniques. Là-bas, il n’y a pas un volcan, ni deux volcans, mais des chaînes de volcans qui se suivent à n’en plus finir.

Les instruments du volcanologue semblent complexes…
En effet, le géologue est maintenant équipé de bien plus qu’un marteau. En plus de la caméra infrarouge thermique que j’ai la chance d’avoir, le GPS est très utilisé. Certaines équipes emportent sur le terrain des capteurs de déformation que l’on installe sur les volcans et des sondes que l’on enfonce à grande profondeur pour mesurer la température. Les caméras infrarouges thermiques sont utilisées pour mesurer la chaleur émise par le volcan, par exemple par des fissures ou par son cratère. Les images fournies par les satellites sont très utiles par exemple pour identifier des nuages volcaniques qui se promènent dans l’atmosphère. De retour au laboratoire les volcanologues et leur équipe utilisent l’informatique pour simuler des phénomènes volcaniques et pour analyser les échantillons volcaniques récupérés.

Que permettent de savoir tous ces instruments ?
Le métier de volcanologue se compare un peu à celui de médecin. Nos outils sont comme des stéthoscopes avec lesquels on recueille toutes les informations que l’on peut. Ensuite, nous essayons de déduire ce qui se passe à l’intérieur du « patient ».

Que préféres-tu de ton métier ?
J’adore aller sur les volcans pour les étudier, qu’ils soient en activité ou au repos. Je suis fascinée par la grande puissance des phénomènes volcaniques : assister à une éruption, c’est génial !

Quelles sont les qualités d’un bon volcanologue ?
Il faut être curieux et persévérant, aimer l’aventure, être ouvert aux autres sciences que celle dans laquelle on est spécialisé. Il faut aussi être prêt à écrire car c’est lors de la publication d’articles scientifiques que l’on met vraiment la dernière main à la pâte dans une recherche. Il faut aussi être ouvert aux cultures des pays que l’on visite. Et bien sûr, il faut être tolérant à la chaleur !

Un moment intense de ta carrière ?
Sur les flancs de l’Etna, en Italie, j’ai dû traverser une large coulée de lave en empruntant un pont de roche de seulement 50 cm de large. Il m’a fallu tout mon courage pour marcher à deux mètres au-dessus du liquide à 1200 °C.

Une journée dans la vie d’Hélène, lorsqu’elle pratiquait la volcanologie

Arrivée à son bureau à 8 h, Hélène Gaonac’ h commençait par répondre aux nombreux courriels que lui envoyaient ses collègues et les enfants qui lui posaient des questions sur son métier. Le reste de l’avant-midi était consacré à la révision des rapports de recherche qu’elle soumettait aux grandes revues scientifiques. Le dîner se passait avec les autres membres de son laboratoire pour discuter des recherches à venir et des budgets à trouver.

L’après-midi, elle passait deux heures avec un des étudiants à la maîtrise qu’elle dirigeait pour voir le travail qu’il avait accompli et le guider pour les prochains jours. Ensuite, elle filait à l’Université McGill pour travailler avec d’autres volcanologues. Par vidéoconférence, elle discutait avec des chercheurs des États-Unis, de l’Allemagne, de la Colombie, du Mexique… De retour à l’UQAM à 16 h 30, elle travaillait sur un modèle numérique de simulation des bulles de gaz dans un magma. Son modèle ressemblant drôlement à la réalité, la journée finissait bien !

Sur la route du retour à la maison, elle songeait aux préparatifs de son prochain voyage pour étudier les volcans d’Hawaii…

Sur les bancs d’école…
Hélène Gaonac’ h a fait une licence (équivalent français du baccalauréat) en géologie à l’Université de Paris VII, une maîtrise en géologie à l’Université de Montréal et un doctorat en volcanologie physique à l’Université de Montréal.

Cégep :
DEC en sciences de la nature (2 ans)

Université :
Baccalauréat en science (plusieurs domaine mènent à la volcanologie : géologie, chimie, physique, biologie, etc.) (3 ans)
Toutes les universités de la province de Québec
C’est ensuite en faisant une maîtrise (2-3 ans) et un doctorat (3-5 ans) qu’on se spécialise en volcanologie.

  • Maitrise en géologie
  • Université Laval
  • Université McGill
  • UQAC
  • UQAM
  • Université de Montréal
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  • Doctorat en volcanologie
  • Université Laval
  • Université McGill
  • UQAC
  • UQAM
  • Université de Montréal

Et après ?
On devient chercheur dans une université ou au gouvernement. On peut aussi travailler dans un observatoire pour « surveiller » un volcan actif ou devenir guide pour des curieux qui souhaitent voyager.

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