La rage des nuages

Cent éclairs par seconde, cela fait 6 000 éclairs à la minute. Si tu calcules, tu découvriras qu’il tombe plus de trois milliards d’éclairs sur Terre chaque année. Heureusement, notre planète est assez grande pour que l’on ne vive pas sous un orage électrique perpétuel.

Les éclairs voyagent… à la vitesse de l’éclair ! Mille kilomètres à la seconde, pour être plus précis. Tu as certainement déjà pu les voir zébrer le ciel de lumière, puis émettre un rugissement retentissant. Ce bruit d’enfer, c’est le tonnerre qui, crois-le ou non, survient exactement en même temps que l’éclair. Et pourquoi ne l’entend-on qu’après ? Parce que le son voyage beaucoup plus lentement que la lumière. Il arrive donc à tes oreilles avec un peu de retard.

Les peuples anciens croyaient que les orages survenaient lorsque les dieux étaient en colère. Fascinant, mais pas très scientifique comme explication. Quand un orage te terrorise, le soir dans ton lit, blâme les cumulonimbus plutôt que les dieux. Ils sont les plus gros de tous les nuages. Certains sont plus hauts que le mont Everest (8 850 mètres) ! On les reconnaît à leur drôle de forme d’enclume.

Et dans ces nuages géants, ça brasse ! Une multitude de gouttelettes d’eau, de cristaux de glace et de flocons de neige s’agitent dans tous les sens et se frottent les uns aux autres. Cela entraîne la formation d’électricité, comme lorsque tu frottes un ballon sur tes cheveux. À un moment donné, le nuage ne peut plus contenir de telles charges électriques : il faut que ça sorte ! Celles-ci vont alors se frayer un chemin vers le sol ou vers d’autres nuages. L’éclair a frappé !

Un éclair électrique n’est rien d’autre que le passage d’un grand nombre d’électrons d’un objet à l’autre pour rétablir un certain équilibre des charges électriques. Même chose pour toi lorsque tu marches sur un tapis et que tu touches un ami. Le « choc » électrique permet à ton corps de se débarrasser des charges électriques excédentaires qu’il avait arrachées au tapis. Le petit « tic » que tu peux parfois entendre, c’est l’équivalent du tonnerre !

Sur le même sujet:

Einstein : vite comme la lumière
Pourquoi l’éclair est-il toujours suivi par un coup de tonnerre ?

Notre portrait du métier de météorologue

Laisser un commentaire

Votre adresse courriel ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

2024 - BUZZons, particules de savoir